Ces dernières années, de plus en plus de quartiers d’habitation avec moins de places de stationnement ont été construits ou planifiés en Suisse. Et les exemples existants montrent que cela fonctionne.
Cela a également influencé la législation, car dans un nombre croissant de cantons et de communes, il est désormais possible de construire des quartiers d’habitation sans / avec peu de places de stationnement. Cependant, dans certains cantons ou communes, l’habitat sans/avec peu de places de stationnement n’est toujours pas prévu dans les lois sur la construction.
Pourquoi planifier et construire en réduisant le nombre de places de stationnement ?
La forme de l’habitat et le lieu de résidence influencent notre comportement de mobilité comme peu d’autres facteurs. Notre logement est le point de départ et d’arrivée de tout déplacement.
De plus en plus de maîtres d’ouvrage reconnaissent qu’il faut diminuer les besoins en ressources et en énergie des nouvelles constructions. Ce n’est qu’ainsi que nous nous approcherons d’une société à 2000 watts.
Qu’elle soit pensée dès la conception ou dans un quartier existant, la mobilité joue un rôle important pour la consommation d’énergie et des ressources. Les arguments en faveur d’une meilleure gestion du stationnement sont nombreux.
Un bénéfice social
Des enquêtes auprès d’habitant·es de quartiers avec peu de voitures ont révélé que le bénéfice social prime. Les espaces collectifs ou les équipements renforcent les relations de voisinage pour toutes les classes d’âge.
Plus de sécurité
La réduction des dangers causés par les véhicules motorisés est un argument central surtout pour les enfants et les personnes âgées. Des places de jeux à l’extérieur, où les enfants peuvent se retrouver, sont un élément appréciable pour un environnement adapté aux familles.
Moins de trafic
Grâce à la suppression de l’obligation de construire des places de stationnement, l’infrastructure routière se réduit, ce qui se traduit par des gains d’espaces libres, verts, de jeux et de rencontres. Dans un contexte de densification urbaine, l’habitat sans voiture est aussi très intéressant, permettant une densification sans diminuer la qualité de vie.
Des économies d’énergies
Dans un quartier d’habitation avec peu de voitures, on observe une diminution des nuisances environnementales liées aux émissions de CO2, au bruit dû au trafic et une meilleure qualité de l’air.
Des économies d’argent
En construisant moins de places de stationnement, l’investissement financier diminue aussi. Par place de parking souterrain, on compte environ 30’000 à 40’000 CHF d’investissement. Cette économie nette peut être investie des services de mobilité, comme par exemple l’achat commun d’un vélo cargo ou le développement d’un système de co-voiturage dans le quartier. L’argent économisé profite également aux habitant·es grâce à des loyers moins élevés.